Bonjour à tous,
Ce mail pour vous donner des nouvelles chahutées mais on va dire que çà
va, vu par quoi on est passé!
Déluge ininterrompu de lundi 16 (surtout) et mardi 17 mars sur la côte
est (de notre côté) et gonflé les rivières, créé une multitude de
torrents et transformé certaines zones de la plaine en delta boueux.
Le verger de Renaud Dumont est à nouveau passé dans l’eau (la précédente
crue datait de novembre…) Bon, pas de casse, pas de troncs d’arbres
abandonnés par la rivière à la décrue, pas de champ de galets non plus.
Pas de terre emportée, pas d’arbres emportés. Le terrain est archi plat
à Bravone et l’eau a bien perdu sa force en s’étalant. L’herbe (vive le
bio!) a suffi à retenir la terre.
Evidement le grillage à mouton des clôtures a accumulé les brindilles et
quand le courant a été trop freiné les piquets ont ployé. Il faudra tout
remonter pour la seconde fois de l’hiver.
Les autres plantations sont loin des zones inondables et ont été épargnées.
Et la floraison? Les fleurs ne sont pas encore visibles sur les agrumes
qui fleurissent tard. Il ne devrait pas y avoir trop de mal.
Les eaux sont reparties. En hauteur, le silence qui enveloppe
normalement les villages la nuit n’est pas revenu: l’eau sort de
partout, les ruisselets sont encore torrents, des sources ont jailli.
Je ressens ces 2 jours comme une réplique de la tempête de vent que nous
avons essuyé le jeudi 5 et le vendredi 6 mars derniers.
nord-est le jeudi de la nuit à la nuit avec des pointes enregistrées à
160 km / h à la station INRA voisine. Vent de nord et encore des pointes
à 100 km /h le lendemain. Ce vent a cassé, broyé, arraché de grands
arbres au bord des routes.
Une fois de plus ce sont les avocatiers qui ont pris à cause de leur
hauteur. Sinon quasiment pas de casse d’arbres dans les vergers et les
brise-vent. Davantage sur les chemins d’accès aux parcelles (les aulnes,
les mimosas, les peupliers). Et des chutes impressionnantes mais très
localisées sur les pomelos: certains arbres ont été secoués là où le
vent s’est accéléré en haut de collines et dans les ouvertures des brise
vent.
Notre transporteur n’est pas venu ce jour là: Les abords du hangar
étaient dangereux et il n’y a pas eu d’emballage (1 tôle envolée au final)
Voilà.
Un soleil radieux est sorti le lendemain de l’inondation. La vie des
champs continue. La récolte a recommencé aujourd’hui. Pas mal de travaux
seront décalés parce que les sols sont trempés. Le dernier verger de
clémentinier à tailler est derrière un gué impraticable et attendra. Les
chantiers nettoyages ne manquent pas.
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Cordialement,
Brigitte Etcheber